La Maison pour la danse est heureuse de dévoiler les artistes en danse sélectionnées pour les 3 labos libres de l’hiver 2025. Les chorégraphes et interprètes Sarah Audet-Belzile, Amélie Gagnon et Geneviève Duong bénéficieront respectivement de 5 jours dans un studio de la Maison avec leur équipe de création.
La sélection des candidatures a été réalisée par la Maison pour la danse et son comité artistique avec un souci d’équilibre entre les artistes de la relève, intermédiaires et établi·es. Les labos sont offerts à l’ensemble de la communauté de la danse dans un désir de mixité, de représentativité, d’inclusion et de diversité.
Pour découvrir le travail des artistes en studio et assister à leur sortie de labo, le grand public est invité à rester à l’affût sur Facebook et Instagram.
Les artistes et leur projet en danse
Sarah Audet-Belzile [13 au 17 janvier]
Projet de création
Par le biais d’un travail complice avec la musique traditionnelle irlandaise, Sarah plonge dans une recherche-création qui amène la danse irlandaise à la frontière du contemporain.
La chorégraphe et interprète cherche à mettre en valeur cette danse et à la faire reconnaître comme un vecteur d’expression puissant, sensible et imprégné des siècles d’histoire qui l’ont portée jusqu’à notre époque.
Équipe de création
- Isabelle Simard-Lapointe / Interprète en danse
- Louis-Solem Pérot / Violoncelliste et chercheur musical
- Sarah Pisica / Oeil extérieur
À propos de Sarah Audet-Belzile
Artiste en danse à Québec, Sarah Audet-Belzile a d’abord établi ses racines en danse irlandaise, avant de plonger tête première dans le monde de la danse contemporaine. Peu étonnant, donc, que sa gestuelle soit teintée d’une forte rythmique, d’un caractère parfois mathématique et d’un grand souci du détail.
Son bagage académique riche de connaissances en sciences, en mathématiques, en philosophie, ainsi qu’en arts visuels et en histoire de l’art nourrit grandement sa pratique artistique. Les préoccupations au centre de sa démarche sont empreintes d’une curiosité envers l’être humain, ainsi que d’une volonté d’offrir un peu de douceur au monde.
Sarah est aussi mue par la volonté de sortir des sentiers battus, d’interroger les “pourquoi pas?” pour faire naître des réflexions qui méritent de voir le jour. Ainsi, les créations à caractère pluridisciplinaire et parfois performatif captent son intérêt, tout comme les projets in situ, qui permettent de faire connaître la danse sous un autre jour.
Amélie Gagnon [10 au 14 mars]
Projet de création
Comment écrire à partir de la sensation? Et quelle est cette écriture chorégraphique qui permet de nourrir l’état de présence à soi et à l’environnement immédiat?
En d’autres mots, comment garder l’état d’ouverture qui est présent en voyage lorsqu’on sait où on va et, à son inverse, avoir suffisamment d’ancrages pour nous accompagner quand on ne le sait pas.
Nomade, la maison fait partie de soi : elle est perceptible dans notre façon d’être, nos gestes et nos actions.
Amélie aborde ce travail de recherche avec cette idée que chaque personne est un pays.
Alors, il faudra en définir les frontières, les ressources, les reliefs, tracer la carte de chacun de nos territoires.
Le défi du labo sera de faire évoluer ces deux trames en parallèle : la recherche fondamentale dans la pratique de nos territoires individuels et communs, puis goûter à l’écriture chorégraphique pour que coexistent ces deux espaces.
Équipe de création
- Laurie Carrier, Karine Chiasson et Nelly Paquentin / Exploratrices performeuses et aides à la recherche
À propos d’Amélie Gagnon
Diplômée de L’École de danse de Québec en 2013, Amélie Gagnon œuvre depuis au sein de sa communauté en tant qu’interprète, chorégraphe et conseillère artistique, et poursuit son perfectionnement auprès d’artistes internationaux.
Sa pratique est motivée par l’envie de créer des espaces de liberté et de liens par le partage de l’expérience. Par quête d’authenticité, elle cherche la perméabilité entre l’état de performance et l’état quotidien. Elle utilise les enjeux physiques réels et la composition spontanée pour provoquer les petites révélations du soi, ce qui émane de l’individu à son insu. Elle affectionne l’invisible et les limites de l’étrange pour établir un dialogue avec l’imaginaire. Elle aborde la création avec un goût du risque et une soif de rencontres, synonyme d’un nouvel espace à définir.
En 2014, elle cofonde Le CRue avec Julia-Maude Cloutier, où sa création prend racine à titre de chorégraphe. Elle apporte un soin particulier à la dramaturgie de l’œuvre ainsi qu’à la qualité relationnelle à même l’équipe de création jusqu’au spectateur.
Geneviève Duong [5 au 9 mai]
Projet de création
Assis-toi, mange et mâche @ Québec a pour intention de consolider une dynamique relationnelle au sein d’un regroupement d’artistes de Québec d’ascendance asiatique, plus précisément des enfants de première, deuxième, troisième, voire de quatrième génération. Cette dynamique sera nourrie d’espaces conversationnels en studio, afin de faire émerger des préoccupations communes de valorisation, de préservation, de réappropriation et de transmission de la mémoire culturelle qui les habite. Geneviève invite la chorégraphe et interprète new-yorkaise Mei-Yin Ng à l’appuyer dans le développement du projet, initié par celle-ci en 2017 à New-York, puis repris en 2023 à Montréal sur invitation du Festival Accès Asie et de l’artiste montréalaise Léa Tremblay Fong. Le labo libre consistera en un levier pour développer un projet chorégraphique ancré dans les pratiques sociales et valorisant la diaspora asiatique à Québec.
Équipe de création
- Mei-Yin Ng / Chorégraphe et interprète
- 2 artistes invité·es à confirmer
À propos de Geneviève Duong
Les collaborations et créations (2012-) de Geneviève Duong sont des occasions pour approfondir sa réflexion sur la façon d’engager le corps en dialogue avec l’environnement bâti et naturel. L’héritage triculturel, vietnamien, argentin et québécois qui l’habite l’incite à créer des expériences artistiques centrées sur l’actualisation et la valorisation de la culture québécoise et de lieux patrimoniaux. Fleurs carnavalesques (2023), parcours poético-dansé à la Maison et Jardins Antoine-Lacombe; Famille-Sans-Nom (2023), parcours multidisciplinaire au Moulin des Jésuites; Blé D’Or (2021), parcours chorégraphique au Moulin de La Lorraine; Miradors : les déplacés (2018), à l’Îlot des Palais et Félix : L’alouette en liberté (2019), concert multimédia co-réalisé avec l’Orchestre symphonique de Gatineau en hommage à Félix Leclerc, sont des initiatives artistiques de Geneviève qui traduisent ses intérêts.
Depuis 10 ans, elle œuvre à travers différentes pratiques, dont production, chorégraphie, interprétation, performance, médiation culturelle, programmation (pour Québec BD) et enseignement. Elle est membre des conseils d’administration d’Interférences, arts et technologies (2022-) et Zia Lab créatif (2018-). Elle est de la cohorte 2009-2012 de L’École de danse de Québec.
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