Pour cette rentrée 2021, la Maison pour la danse a le plaisir d’accueillir Julia-Maude Cloutier pour un Labo libre d’une semaine. À l’occasion de cette période en studio, l’artiste poursuivra le travail de recherche et création autour du projet intitulé Voix de femmes, aux côtés des artistes en danse Amélie Gagnon, Nelly Paquentin et Elizabeth Crispo. 

À propos de Voix de femmes 

Ce labo s’inscrit dans la continuité du solo Voix de femme créé par Julia-Maude Cloutier lors de l’événement Osez! en solo à l’été 2020. Cette recherche lui provient de l’envie de creuser plus en profondeur ce que la féminité signifie actuellement, mais aussi de la volonté d’ouvrir ses frontières, d’aller dans des états émotionnels et physiques tels que la colère ou la rage. 

« En préparation à ce laboratoire, je me rends compte que ce que je recherche est lié à notre nature humaine, celle instinctive, voire sauvage. » précise la porteuse du projet, Julia-Maude Cloutier.

En faisant référence à l’ouvrage Femmes qui courent avec les loups. Histoire et mythes de l’archétype de la femme sauvage de Clarissa Pikola Estés, Julia-Maude Cloutier précise que  l’archétype de la femme sauvage a été une inspiration importante pour la recherche. 

« Chaque femme porte en elle une force naturelle, instinctive, riche de dons créateurs et d’un savoir immémorial. Mais la société et la culture ont trop souvent muselé cette « Femme sauvage », afin de la faire entrer dans le moule réducteur des rôles assignés. »
Extrait de Femmes qui courent avec les loups. Histoire et mythes de l’archétype de la femme sauvage de Clarissa Pikola Estés.

Durant la semaine de labo, Julia-Maude et les trois interprètes-créatrices investiront la part d’instinctif qui se trouve en elles; le véritable, l’urgent, ce que chacun porte en soi et qui doit s’exprimer maintenant. Et elles l’exprimeront – le célébreront ! – en utilisant la voix, le corps et les mots, comme le précise Julia-Maude :

« 2020 nous pousse à revoir nos façons de faire et d’être, c’est pour moi, en tant que créatrice et humaine, un moment d’explorer les zones qui me font peur et qui m’interpellent, autant dans l’art que dans la vie. Dans le cas présent il s’agit de l’utilisation de la voix et des mots, véhicules moins fréquents en danse, mais qui font partie à part entière de ce que nous sommes. » 

Parfois en solo, en duo ou en quatuor, les interprètes-créatrices laisseront leur corps et leur voix exprimer où cette recherche doit aller. Pour enrichir le processus, des collaborateurs et collaboratrices provenant de différentes disciplines telles que les arts visuels, le chant et la poésie se joindront à l’équipe.

Crédits

Porteuse du projet, idéatrice et créatrice: Julia-Maude Cloutier
Interprètes-créatrices: Elizabeth Crispo, Amélie Gagnon, Nelly Paquentin
Collaborateurs et collaboratrices : à venir

À propos de Julia-Maude Cloutier 

Julia-Maude Cloutier est interprète, chorégraphe et enseignante. Elle est cofondatrice avec Amélie Gagnon du collectif de danse contemporaine Le CRue spécialisé en danse in situ, vidéo-danse et performances multidisciplinaires.

Sa démarche artistique prend racine en une grande curiosité envers l’être humain, ses extrêmes, ses contrastes et contradictions ce qu’il a comme capacités physiques, mentales et relationnelles. Son travail s’ancre, en grande partie, dans la relation avec le lieu : comment le lieu influence la création ou comment la création vient poser une action poétique dans l’espace pour révéler les possibilités créatives d’un lieu quotidien.

Dans ses créations et performances elle cherche à atténuer la barrière entre « performeur » et « public » et celle entre vie quotidienne et performance artistique. Pour ce faire, elle préconise le travail in situ, multidisciplinaire et la création horizontale, voire participative. En tant que formatrice, elle cherche à donner des outils pour que les individus développent leur plein potentiel dans des formules de classes à mi-chemin entre l’art de la danse, du déplacement et du mouvement.

À propos d’Elizabeth Crispo

Elizabeth est une artiste émergente utilisant principalement le médium de la danse pour se mouvoir à travers les projets, les voyages et les disciplines. Les questionnements de nature fondamentale, l’aventure vers l’inconnu, l’intuition, l’inconfort et le sens de la communauté tissent sa démarche personnelle et artistique.

Elle a été interprète pour des compagnies telles que Danse K par K, le Théâtre Astronaute /Astronaut Theatre, Le fils d’Adrien danse, et le collectif Le CRue. Depuis 2020, elle développe une affinité artistique avec le cinéaste Elias Djemil en travaillant tantôt en tant qu’interprète, tantôt comme co-conceptrice ou chorégraphe sur des projets cinématographiques (CROISSANTS, LIME, Portrait VI). C’est en plongeant dans son univers qu’elle s’intéresse au dialogue entre le langage cinématographique et la danse.

Elle privilégie des collaborations basées sur un sentiment affectif, ce qui crée des processus riches en développement humain. C’est pour cette raison qu’elle s’est impliquée dans les différents organismes constituant l’écologie de la danse à Québec, dont L’Artère, art de la danse et du mouvement (entre autres comme membre au conseil d’administration depuis 2019), la Maison pour la danse et L’École de danse de Québec, ainsi que pour des projets locaux tels qu’Osez! 2019 et 2020. Elle développe également des liens à l’international en participant au projet de la Petite Université de la Danse du chorégraphe français Yvann Alexandre, aux Rencontres internationales du Festival TransAmériques 2019, et en prenant part à plusieurs ateliers professionnels en Europe (France, Autriche) et en Amérique du Sud (Pérou, Costa Rica). Elle souhaite contribuer aux échanges professionnels et culturels au Québec.

À propos d’Amélie Gagnon

Amélie Gagnon œuvre depuis au sein de sa communauté en tant qu’interprète, chorégraphe et conseillère artistique et poursuit son perfectionnement auprès d’artistes internationaux. En tant qu’interprète, elle collabore auprès de plusieurs créateurs de Québec, dont Harold Rhéaume, Mario Veillette, Geneviève Duong, Mikaël Xystra Montminy, Étienne Lambert et Le Papillon Blanc.

Sa vision de la danse, forme brute d’expression, est influencée par ses années de vie nomade et ses premières études – la littérature et la philosophie. Elle utilise la création comme agent social liant et une source de mieux-être collectif. Elle l’aborde avec un goût du risque et une soif de rencontres, synonyme d’un nouvel espace à définir. Elle questionne la relation à l’autre dans la définition du soi, la relation au lieu, et la perméabilité entre l’état de performance et l’état quotidien. Elle affectionne tout particulièrement l’insolite ou ce qui trouve écho dans l’inconscient.

En 2014, elle cofonde Le CRue avec Julia-Maude Cloutier, collectif en danse contemporaine s’alliant à d’autres médiums artistiques au profit d’une création plus libre dans son expression. Dans un désir de démocratisation des arts, elles préconisent les créations in situ permettant au spectateur d’avoir une responsabilité sur sa propre expérience de l’œuvre. 

À propos de Nelly Paquentin 

Diplômée de L’École de danse de Québec en 2018, Nelly œuvre dans son milieu en tant qu’interprète auprès de compagnies telles que Danse K par K, Les Incomplètes ainsi que Le fils d’Adrien danse. Elle explore le spectre de la création collective avec des artistes polyvalent.e.s tel.le.s que Ariane Voineau, Alice Chaudat, Claudelle Houde-Labrecque, Elizabeth Crispo, Samuel Corbeil et Etienne Lambert.

Nelly collabore également avec le milieu théâtral et performatif en tant qu’assistante à la mise en scène pour La Déchiqueteuse (Phèdre (solo)) et le collectif Les Reines (.ES – CHAPITRE 1 – SOI). Elle aiguise aussi son regard en tant qu’œil extérieur et conseillère artistique pour divers projets artistiques. En plus de cela, elle assure les inscriptions au sein de L’Artère, développement et perfectionnement en art de la danse et du mouvement et s’investit dans le comité artistique de la Maison pour la danse de Québec pour une deuxième année consécutive.

Par le biais de la création, elle aime privilégier la prise de risque, l’énergie brute du corps et le dépassement de soi afin d’aller chercher la construction d’images fortes. Généralement, elle s’arme de diverses matières pour amener l’imaginaire dans un univers à la fois poétique, absurde, étrange et revendicateur. Animée par l’insatiable soif d’apprendre et de partager, Nelly envisage la création collective comme un espace politique, stimulant et rassembleur.


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